La IXème Légion Impériale
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Vendimus Valérius
Vendimus Valérius
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[Récit] Ce sang qui coule en vain Empty [Récit] Ce sang qui coule en vain

Sam 3 Fév - 3:23
[Récit] Ce sang qui coule en vain 486429Lineilgifhtfinal



"Abattre une cible, ce n'est pas simplement abattre un criminel. Mais empêcher tout le mal que sa vie provoquerait."
- Linël Chantegivre, Gardienne de Darnassus.

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« Orneval reste une région éblouissante, malgré la guerre qui y fit couler tant de sang dans des quêtes et des périples aussi périlleux que futile. L'ambition des conquérants se porta si souvent sur cette belle terre, qu'elle ne peut-être compté sans oublier une escarmouche ou une invasion, et bien souvent, cela se traduisait par la violence des Chanteguerres. Les couleurs restaient chatoyante, malgré l'imposant baraquement qui avait sûrement nécessité bien des ressources locales pour être installé. Une bannière rouge claquait lentement à l'air doux, et rien ne laissait sous entendre une véritable agitation. Mais l'harmonie restait étrange, car tout semblait autours bien plus mystiques, car l'antique forêt avait un aspect hautement proche des plus sauvages domaines de la nature. Y errer en temps de paix, c'est bien souvent trouver bien des lieux de repos et de méditation, mais Orneval est bien loin des domaines les plus sûres. Créatures, et dégénérés, rôdent aussi dans les bois sacrés, et au plus loin du sud, ce sont d'éternels conflits bien différents. Le long des arbres mauves aux nuances de la belle nuit, s'y trouve un échos de haine qui ne veut disparaître, tant la terre fut foulée par les pas vengeurs ou conquérants. Le sifflement cristallin des lieux enchanteurs reste une douceur sucrée se mêlant à perfection aux splendeurs éblouissant même les plus aigris des esprits railleurs, mais l’amertume revient rapidement à l'approche du bruit plus rauque, et écailleux, des combats acharnés, entres les assaut d'araignées ou les perfidies de satyres. Mais ce combat là, encore que tout aussi régulier de l'un à l'autre, n'avait que du sens dans la haine et la colère. Pour l'Orc qui observait cela, tout était vain.

Le rugissement du guerrier résonna, en galvanisant les autres orcs, et ce Tauren massif qui brandit haut son totem de guerre. Même lui, avait-il été emporté par ce sentiment de n'avoir plus le choix, ce choix prit par d'autres, qui lui faisait attaquer celles qu'il avait apprécié des jours plus tôt. Chantegivre trouva presque anormal son geste, mais elle l'en savait nécessaire. Nécessaire pour qui, pouvait penser le Chaman qui observait la scène plus loin, le sentiment d'impuissance quand Linël extirpa sa lame de la gorge du Grunt dont la giclée de sang s'extirpa en l'air, en perles écarlates nourrissant le sol, avant de s'écrouler par terre dans un dernier grognement guttural. Après des jours sans vouloir guerroyer, évitant les conflits et les rixes malgré l'empressement aussi brutaux des Sentinelles que de Urgark, ce Garde de sang de la Horde qui n'avait eu de sens de précipité le conflit au regard du jeune Chaman avec qui tout avait débuté. Maintenant, elle y était, et tout les efforts furent vain. Ses coups durent trouver route vers des adversaires qui n'auraient pas du être ainsi, malgré la bataille des deux factions dans les îles brisés, depuis la mort du Haut-Roi. Il y avait eu cet espoir, après la chute du dernier Hurlenfer. Cet espoir, n'y trouvait que trop souvent des conflits, et ce n'était ni le premier. Et loin d'être le dernier, entre les puissants Orcs et les mystérieux elfes de la nuit. Aussi, au tréfonds de ses entrailles, même quand sa lame cherchait à ouvrir ceux de ses adversaires, elle espérait que cela puisse être le dernier. Quand un opposant tombait, il pouvait peut-être ne plus avoir à en faire chuter après lui. Autant que ce sang qui coule, si le jeune chaman avait pu entendre les pensées de la Gardienne, il aurait trouver ça vain. Autant que ce conflit.

Comprendre ce qu'il s'est passé, ne nécessite pas de savoir ce qu'il va arriver. Comme à chaque fois, des corps s'accumuleront au sol et certains pleureront leurs pertes, ceux d'amis et de membres de leurs familles. Chantegivre retourna au profond des terres elfiques, voyageant pour retrouver le sanctuaire de repos du Druide Cirmo, car le Cercle Cénarien appelait. Mais bien avant encore, des semaines furent nécessaires, avant que tout cela ne cause ce trouble. Ce pourquoi Urgark tua des Sentinelles, et son opposante fendit les corps d'Orcs vaillants. Remontons un instant le temps, sans l'appel du Vol de Bronze, mais dans la simplicité du souvenir qui se grave dans la mémoire de ceux assistant à la scène. Et loin, avant les coups, les hurlements et le sang, apparaît les senteurs agréables. Ce délicat parfum naissant des herbes calcinés touchait l'esprit et le plaisir du jeune Chaman qui adoptait parfaitement la pose de méditation que lui avait appris son père. Acceptant le breuvage qui lui était offert, il écoutait avec attention son vieil ami discuter avec le vigoureux guerrier qui tenait en place d'officier pour les Grunts de ce coin isolé du sud de Orneval. Revoir les étendues chaudes des Tarides lui manquait, mais la découverte curieuse de cet environnement plein de vie le rendait joyeux, car il aspirait ainsi à comprendre au delà des murmures. Ceux qui lui parlaient, les éléments autours de lui, avaient une présence différentes dans le domaine même de la nature qu'il n'est pas en mesure de comprendre de lui même. Mais la marque d'une telle vivacité touchait souvent le tréfonds de son esprit, comme une légère caresse de soie le long du visage. Si habitué qu'est le jeune Baldor aux côtés rudes et violents de ses pairs, il se sentait aujourd'hui serein, jusqu'à ce que cela doit troublé par le grognement puissant d'Urgark.

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Sa voie s'éleva au dessus de celle du chaman et de l'elfe de sang qui restait à sa place en profitant de son breuvage, comme pour indiquer que sa force prévalait aux sages propos de celui qui essayait de lui rappeler ce que l'appel du sang ne pouvait qu'apporter de prime abord. Il avait dans ses propos, de tels critiques du pacifisme de celui qui aurait du être traité avec respect, que cela donna une sorte d'aigreur dans le cœur de Baldor. Jadis, aux premières lueurs de la naissance d'Orgrimmar, tout les orcs étaient enseignés à aimer la nature des enseignements des Chamans. Celui là avait été éduqué par les manières brutales et rudes des suivants de Garrosh. Il était encore étonné qu'il ne soit pas mort pendant le siège de la citée renforcée par l'ancien Chef de guerre. Mais la rencontre n'avait pas été effectuée pour rien, car des péons avaient été tués il y à peu. Leurs cours retrouvés massacrés par des traces de griffures semblables aux puissants sabres-de-nuits elfiques. Certains Kaldorei auraient été suffisamment belliqueux pour attaquer les serviteurs orcs qui se déplaçaient avec une caravane ravagée. Toutefois, ce qui fut trouvé au cœur des débris de bois laissait tout les éclaireurs sceptiques, car les réputés elfes de la nuit n'auraient pas attaqué une caravane en lançant au milieu du voyage un puissant sortilège des arcanes. L'Alliance était-elle concernée, ou bien un Bien-né accepté ? Tant de questions qui gênait tout le monde, Urgark cependant n'avait pas de tels d'interrogations à ce sujet. Pour lui, un tel geste méritait rétribution, et il était enclin à la délivré aux plus proches et aux plus visibles possibles. Ce qui était le cœur et le sujet de ce débat, s'interrogeant si ils devraient commencer à levé des forces pour une bataille digne des sauvages affrontements dans le Goulet, bien plus à l'Est d'ici.

Une fois le Garde de Sang parti pour préparer ses guerriers et voir ses ressources, il fut au moins suffisamment raisonnable pour ne pas frapper le vieux parle-esprit, en acceptant de lui donner le temps nécessaires pour trouver le véritable responsable. Envieux de bataille, il n'était pas tout à fait stupide, et il savait qu'il pourrait trouver une autre raison d'abattre les elfes, mais que sa priorité restait de ne plus perdre des travailleurs pendant qu'il orientait mal ses guerriers. Bien que trop vieux pour partir comme un fougueux voyageur, il glissa un sourire vers le jeune Baldor qui l'observait en nettoyant un habit cérémoniel dans une bassine d'eau. La conversation fut tranquille, et lui offrant ce breuvage tourbé qu'il appréciait tant. Il devait accomplir la volonté du chaman, pour ne pas envoyer des guerriers vers une mort stupide. Pas maintenant, se dit-il, car ils auront toujours des raisons de combattre et de tomber pour des causes plus honorables. Cette tâche restait une lourde épreuve sur ses épaules, mais il ne pouvait qu'accepter, car le désir de son maître était certainement la meilleur façon de devenir digne de son Père. Le Fils du Chaman Grim désirait grandement faire ses preuves, et il parti préparer ses affaires en récupérant le nécessaire pour un voyager à travers les bois. Observant la hache de combat qu'il portait, s'interrogeant sur la manière dont il devrait s'en servir. Aurait-il à se défendre des habitants des forêts, ou des sombres responsables ? Au tréfonds de lui, il préférait revenir héroïquement avec une raison d'abattre un adversaire plus affreux que des elfes. Son Père avait passé sa vie à faire ainsi, et il était mort auprès de toutes races différés des factions pendant une grande bataille en Tanaris. Il ne se pardonnerait pas de périr avec moins d'honneur, et jugerait ne pas pouvoir rejoindre l'esprit sage de son géniteur.

Voilà dix minutes qu'ils voyageaient, car il n'était pas seul. Un grunt l'accompagnait, jeune combattant agité, regardant régulièrement dans les environs, comme si il y voyait des menaces partout. C'était le Garde de sang qui l'avait fait venir avec lui, en ayant intercepté Baldor avant son départ, posant un doigt contre le torse du jeune Orc, et son regard enflammé. Il lui avait clairement précisé que si il parvenait en mentant pour défendre l’intérêt de son mentor, il le ferait égorgé, quelque soit son intérêt pour la sagesse et les éléments. Ainsi, il voyagea avec un Grunt sûrement assoiffé de bataille, et un noble Tauren qui regardait avec plaisir les lueurs chatoyantes de la nature. Il portait un grand totem, servant autant d'appui, que d'arme, et de lieu de rituel d'honneur. Il s'arrêtait souvent, et se faisait reprendre par le Grunt grogneur qui lui criait d'avancé plus vite. Vraiment, le jeune chaman ne se sentait pas à l'aise ici, bien que cela restait surtout à cause de son compagnon forcé que par la beauté du voyage. Une beauté pouvant être fatale, si le Grunt débordait de colère au mauvais moment. Et cela aurait pu parvenir plus vite qu'il ne le pensait. Arrivant enfin à l'endroit où le massacrait avait été effectué, il vit que certains corps n'avaient pas encore été déplacés, et certains morceaux abandonnés sur le côté, tellement la violence de plusieurs coups furent brutaux. Le jeune Chaman respira grandement, et se demanda quel esprit il allait interroger pour pouvoir en comprendre plus, quel rituel utiliser. Le Tauren déposa le totem à ses côtés, inspectant les environs d'un air plein de sagesse, mais aussi de méfiance et il réagit toute suite au hoquet de stupeur. Le Grunt montrait les dents, mais ne fit pas un geste, car la lame elfique lui aurait trancher la gorge en un instant.

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Linël ne savait pas comment s'adresser à eux. Elle avait des notions de communs, depuis l'approche des hommes, mais l'avaient-ils aussi ? Les Orcs eurent du temps pour le faire, après l'invasion des royaumes de l'est, et encore plus après les multiples collaborations. Aussi nombreuses que les conflits, de la Horde et l'Alliance. Elle qui pensait savourer un peu de repos de ce voyage très éprouvant pour revenir en Kalimdor, et s'attendait à devoir retrouver le Druide Cirmo au plus vite, elle fut vite contrainte d'accomplir son rôle de Gardienne. Depuis que Jarod Chantelombre en était devenu le maître, au moins avait-elle un rôle plus important au service de la justice que de surveiller des cages en revenant chez elle. Inspecter les raisons d'un massacre d'Orc suspect révélait d'une tâche singulière, et il était évident qu'elle tomberait sur des envoyés de la Horde rapidement. Peut-être trop rapidement à son goût, désormais qu'elle avait la vie de l'un d'entre eux au bout de sa lame. Glissant quelques propos en commun, elle fut agréablement surprise d'entendre en retour, des paroles lui revenant dans sa propre langue, mais ce ne fut pas celui qui ressemblait à un sage de son espèce qui parvint à lui répondre. Celui ci restait là, dans l'indécision la plus totale, et la peur de faire le plus terrible des choix, pour l'elfe ou pour l'orc. Le Tauren parlait d'une voix posée, et il restait étonnant d'entendre des propos dans la langue des Kaldorei, même si les deux espèces avaient pu se côtoyé pendant longtemps. Une sorte de consensus fut établit, pour ne pas que cela finisse en bain de sang, et la lame du écarté de la gorge du Grunt, un grand bras épais le retient de toute élan sanguinaire qui avait déjà voulu trouver un chemin à travers sa fureur. Une brute, pensa Baldor, et il frémissait à l'idée qu'il aurait pu finir aussi furieux que ça, si son peuple n'avait pas été libéré du Sang de Mannoroth.

L'enquête débuta par l'inspection des débris, chacun portaient des traces différentes, et les lacérations avaient vaguement l'air des griffes des Sabres-de-nuits. « Vaguement », fut le mot qui étonna le jeune Chaman en entendant discuter l'elfe et le Tauren qui pouvaient reconnaître de tels subtilités là où les éclaireurs du Garde de sang n'avait que choisit de proposer une invasion massive de tout les campements elfiques environnant avec moult sauvagerie, pas étonnant pour l'orc en question. Mais la suscitation dans les traits des enquêteurs lui laissait supposé que ce n'était pas vraiment le cas, du moins sur les traits du Tauren. Que dire de Chantegivre ? Sous ce masque sinistre, elle paraissait terrible et sauvage, comme un être mystique d'acier qui viendrait rendre justice avec la plus grande sévérité. C'est ce qui était l'ambition de Linël, faire naître cette crainte, non pas qu'elle y prenait du plaisir. Elle ressentait là le rôle qui lui était dévolu pour que tout se déroule correctement, et que l'on ne puisse faire ombrage à son honneur Kaldorei. Quelque chose de très important, surtout depuis la reforme des Gardiennes, lors de la Folie de Chantelombre. Revenant à elle, après avoir passer un instant très bref à contempler le regard inquiet de Baldor qui la détaillait comme une menace intrigante, elle se remit au travail. Il y avait quelque chose de définitivement malsain dans cet assaut qui avait massacré les péons, et ce n'est finalement qu'en approchant des carcasses que la vérité fut de rigueur. Sous l'horreur du jeune, et la colère du plus fougueux, elle soulevant la tête décapitée à la face attardée figée éternellement, pour l'observer. Nez à nez, et regarder surtout ce qui dépassait de sa gorge arrachée. Extirpant l'objet intéressant en ignorant les bruits de grondements derrière elle, et faisait tournoyer dans sa paume un instant le croc de l'araignée géante qui avait mâchouillée sa proie.

Suivre une Gardienne n'est pas aisée, mais ils le firent de leurs mieux, en considérant ses moments d'arrêts pour les attendre, en guettant les environs. Il était étrange qu'elle soit si nerveuse, dans un territoire qui restait siens, mais ce fut le brave Tauren qui lui expliqua la raison, car elle n'attendait pas encore tomber sur une menace écœurante comme la créature qui avait sûrement massacrés les péons. Mais elle craignait de tomber sur des Sentinelles, car la haine des races n'était pas étonnante dans les environs, depuis la Guerre d'Hyjal, les vieilles ententes s'étaient effacés dans le feu et la mort. Finalement, même dans la témérité de Garrosh Chanteguerre, cela ne suffit pas pour faire cessé les confrontations avec le peuple elfique, et les combattantes d'Elune seraient toutes sauf heureuses de les voir vagabonder aussi loin en compagnie d'une Gardienne. Errant à travers les arbres, et traçant son chemin comme si elle en connaissait les moindres détails, tout comme les manières d'esquivés certaines patrouilles. Baldor fut le moins apte à suivre aisément, et plusieurs fois son compagnon Tauren du le récupérer alors qu'il se coinçait n'importe où, entres les racines et la végétation épaisse. L'espace d'un instant, il se maudissait d'avoir été choisit pour cette tâche, car il se sentait pas à la hauteur de ne pas périr d'une façons stupide dans cette maudite forêt. Le mot lui échappa, heureusement que ce ne fut qu'une pensée, mais il s'agaça d'en parvenir à des idées aussi agressives uniquement parce qu'il se sentait faible ici. Comme si la nature était trop rude pour ses jambes, trop épaisse et sauvage, mais lentement, la difficulté disparut, et il devient bien plus simple d'avancer, sur quelques ronces au sol. Mêlés de quelques pierres antiques.

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L'étendue de la Ruine était envahie par les ronces et les fourrés, si bien que l'on parvenait parfois à ne plus comprendre comment un bâtiment avait été battit tant il se mêlait désormais à la flore épaisse. Cependant, il n'y avait pas là les lueurs paisibles d'une forêt elfique, ce n'était pas la berceuse des nombreuses couleurs reposante qui envahissait les lieux, mais une sorte de malaise incompréhensible et profond. Chaque pas faisait légèrement craquer le sol comme si il se plaignait de cette présence venant fouler la terre. Comme si il était agacé de recevoir des invités là où ils ne devraient pas être. Linël observait les environs, avec le déplaisir de ce sentir autant là où elle doit être, mais là où elle n'aurait jamais du venir. Instinctivement, malgré la réaction agacée du Grunt qui la vit récupérer son arme, et se mettre sur ses gardes, il y avait la crainte qu'elle ne les aient fait venir ici dans l'unique desseins de les massacrés sans témoins. Et vu des rumeurs sur les Gardiennes, Baldor n'avait pas tout à fait l'impression qu'ils seraient aptes tout les trois à y survivre. Et cette peur se justifia l'espace d'un instant, où elle se tourna brusquement vers le jeune Chaman. Fonçant en sa direction, sous la stupeur du Tauren, qui leva une main comme pour arrêté un futur combat, prononçant rapidement les mots dans la langue des elfes qu'il ne saurait comprendre. Ce qui intrigua un bref instant, le regard de Baldor, bien que aussi perdu dans la contemplation de la guerrière se ruant vers lui, il détailla ce qui lui sembla une éternité, le fait que le Grunt ne réagissait pas contre elle. Non. Le Grunt regardait aussi en direction du jeune chaman, ou plutôt. Derrière le jeune Chaman. Car sa signe restait l'énorme araignée qui pendait du bout d'un fil en essayant t’attirer l'orc dans ses monstrueuses pattes.

La pointe de l'acier trancha une des mandibules, glissant lentement au sol dans une coulée d'humeur sinistre, une légère fumée s'en extirpant, l'acidité du venin se mêlant à la liquidité poisseuse. Un sifflement strident envahit les lieux, s'y mêlant ceux des autres apparaissant autours des combattants désormais encerclés. Le Grunt venait d'abattre sa massive hache contre la carcasse de l'araignée en suivant le mouvement de la Gardienne, et les deux s'observèrent un bref instant, sûrement certains-ils aussi heureux de les avoir utilisés l'un contre l'autre. Mais un ricanement trahi la présence du maître de la meute écœurante. Couverts de différentes fourrures, un crâne d'orc pendant à sa hanche gauche, et celui d'un elfe de la nuit à sa droite, le Satyre défiait le regard des intrus avec un amusement certains. Les craintes des sœurs Sentinelles furent justifiés, car le surnommé « Maitre des araignées » avait bel et bien décidé de sortir de sa tanière depuis quelques semaines. Toutefois, chez les Kaldorei, une crainte fait toujours apparaître une chasse. Ici, il était bien plus visible, ainsi que ses créatures s'approchant lentement des quatre personnes encerclés. Ce ne fut pas le rugissement de défi du guerrier qui fit perdre le sourire de Kornvax. Mais plutôt les sifflements des flèches s'extirpant des fourrés plus lointain. Des pointes elfiques traînèrent dans un sillon de lueurs étoilées, avant d'atteindre plusieurs des bêtes. Le sang de Baldor ne fit qu'un tour, car il ne se sentait pas ironiquement rassuré. Allait-il périr sous un déluge de trait, ou sous les morsures des bêtes acharnés ? Cette question, il n'était pas sûr de vouloir la réponse, et il se mit à parler. Intérieurement, il conversa avec les esprits, les éléments. Suppliant de l'aide, mais qu'il ne lui fut pas directement fournie. Car au delà d'ici, son appel avait été entendu au fond de l'esprit de son vieux mentor.

Le combat fut rapide, car la plus part des araignées se contentèrent de s'enfuir de prime abord. Le Satyre arracha la flèche plantée dans sa cuisse, la balançant rageusement contre le sol. Ce n'était pas simplement une menace pour son territoire, mais désormais pour sa vie, et il ne se sentait pas apte à défaire les envahisseurs par sa simple force. Trois araignées de plus jonchèrent le sol, avant que les autres ne trouvent des cachettes dans les ombres et les fourrés. Ici, tout paraissait pouvoir cacher un antre, et aucune des sentinelles ne désiraient les poursuivre. En tenue typique des forces elfiques, bien plus dénudé que l'armure d'acier de la Gardienne, elle paraissait entretenir une grâce et une beauté éblouissante malgré la sauvagerie dans leurs mouvements et les expressions faciales. Celle qui semblait diriger une telle force observait les membres de la Horde, avec une colère qu'elle redirigeant sur Chantegivre. La dispute éclata entre les deux Kaldorei, et monta de plus en plus, si bien que même sans comprendre ses propos, Baldor se demandait si elles n'allaient pas en venir aux mains. Le Tauren se pencha, et expliqua à ses deux compagnons les propos tenu par celles ci. Visiblement, elles se disputaient sur l'idée d'espionnage de la Horde, de présence de leurs forces non loin d'un de leur campement de surveillance. Mais peut-être aussi est-ce la haine grandiose de la jeune capitaine pour les races liés à Orgrimmar. Peut-être cela aurait-pu s'arrêter ici, si Chantegivre avait pu la convaincre du bien fondé de cette enquête, et la nécessité de partager des informations pour ne pas en finir aux armes. Mais Azeroth n'est toujours aussi juste, envers les nobles intentions, comme nombreux ont du le subir le long des années.

Les bruits de la force Orc firent s'agité les oreilles des sentinelles, en voyant les mouvements lointains dans les fourrés. Une troupe devait être conséquente, et suffisamment pour effrayés les plus fragiles d’entre elles. Et elles étaient trop nombreuses au goût de Linël qui inspectait les guerrières rapidement pour savoir si elles pourraient s'en sortir en cas de combat. Urgark marchait en avant de ses troupes, se tenant fièrement devant les grunts qui s'amassaient dans son dos. Mais avant qu'il ne parvienne à rugir un ordre, ou une quelconque indication, Baldor fonça en avant. Il se mit à parler, crier, dans la langue des orcs. Il agita les bras, conscient de son erreur. Si il n'avait pas désiré être sauvé avec autant d'ardeur, peut-être n'y aurait-il pas un bain de sang en préparation juste devant lui. Mais alors qu'il discutait, se répondait avec le guerrier massif, il entendit le sifflement d'une flèche. Et un grognement dans son dos. Tournant la tête, avec les yeux exorbités, il aperçu ce Grunt qu'il avait tant critiqué, ce guerrier qu'il avait tant jugé dans son esprit. Il avait une flèche dans le torse, à un lieu qui ne suggérait pas qu'il y survivrait, son cœur percé. Il n'était pas mort en attaquant les Sentinelles, il était mort en le protégeant d'une archère ayant prit peur. Et croyant que le jeune Chaman se préparait à mené la charge, ou donner des informations quelconques pour vaincre les guerrières elfique, elle avait décoché. Et lui, ce Grunt belliqueux, venait de se sacrifier. S'effondrant en avant, soutenu par Baldor qui le regardait s'éteindre, tout en crachant un peu de sang s’agglutinant dans sa gorge. Il n'entend qu'en échos, les cris du Tauren demandant pourquoi elle avait fait ça. Chantegivre tourna lentement la tête vers la Capitaine, sous ce heaume, s'y dessinait les traits de la colère. Encore plus quand elle contempla ce sourire froid sur le visage de celle responsable des Sentinelles. A défaut d'être gênée, elle avait plutôt l'air satisfaite.

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Et nous en revenons au début de notre histoire. Ainsi, le combat débuta, et ne se livra pas que dans cette pauvre ruine isolée. Du sang, coula maintes fois, pendant trois jours, les escarmouches se succédèrent entre le fortin de Urgark et le campement du Capitaine Doucebrise. Les corps fut balancés à même le sol, oubliés par les deux factions, qui n'avaient plus le temps de se consacré à qui tombaient. Trois jours, infernales, qui laissèrent encore des cauchemars à Baldor. Avait-il été responsable de ce conflit ? Il revoyait le visage de ce jeune Grunt glissant le long de ses mains trop faible pour le retenir. S'installant au fortin, il vit le conflit en bas qui rugissait depuis une dizaine de minutes déjà. Cet affrontement s'arrêta, à l'intervention d'Elendhyl, quand l'Elfe de sang empêcha l’exécution du Garde de Sang par Chantegivre. Celle ci avait déjà hésité, malgré tout, elle avait hésité. Comme toutes les fois où elle tuait un guerrier. Elle se souvient, de toutes les fois où elle avait été protégée par l'un d'eux. Quel justice y avait-il maintenant, réellement ? Tout n'était qu'aide, puis bataille, puis l'inverse, dans une boucle infinie. Et elle fut presque reconnaissante quand les guerriers du Poing de Fer se mirent en face des combattants de la Horde, pour les protégés, autant que les arrêtés. Le combat était fini, et de nouvelles tâches purent débutés pour tout ceux qui avaient, pendant trois jours, perdu les compagnons. Baldor observait les Kaldorei partir, accompagnés des esprits de la nature. Soupirant un instant de plus, repensant encore une fois, à tout ce sang qui coule en vain. »
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